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Sur la plage d'argent. Photo Jack Guerrier 2018
Port Tino Rossi
J’aurais des accointances avec le Labrador ? Pas le chien, non, la pierre issue de cette région du Canada, le Labrador. Nous sommes entrés dans la boutique D’anne-Marie Odier, Chrysolithe, rue Bonaparte et en sommes ressortis avec un collier et une bague : turquoise, corail, labradorite, une sorte de trinité esthétique pour le zen. Ce travail de joaillière était si beau, si juste.
J’aurais juré que le tueur dyslexique de Jo Nesbo tomberait amoureux. Aimer et tuer, une devise ? Non, son paradoxe. Comme avoir le poison dans le corps : un héritage ? Un non-choix ? Une déveine.
Sur la plage St François, j’ai serré la main du chanteur napolitain rencontré sur le ferry Méga Express 5. Un homme charmant : clin d’œil à la croisière s’amuse. Les yachts dolents du port de plaisance lorgnent sur le marché aux fortes saveurs de la place du maréchal Foch. Là, les petits producteurs proposent pains, fougasses, chaussons au bruccio, fromages de chèvre ou de brebis, charcuterie de la montagne, délicieux canistrellis (faits maison). De quoi se faire un bon casse-croûte pour tenir la journée.
J’ai nagé en compagnie des poissons de roche : serrans écriture, blennies, girelles paon , petites castagnoles. Avec ce beau monde autour de soi, l’existence luit comme une pierre multicolore.
Jack Guerrier