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Photo ©Jack Guerrier 2021
Un enterrement.
Je me souviens d’un 9 Novembre en Albâtre,
La froidure rongeait les os, les mains gelaient.
Le cercueil était cher, les porteurs étaient quatre.
Les enfants de la défunte, priaient, priaient,
Comme jamais ils ne l’avaient fait cette saison.
Le mari aussi singeait la messe, se signait.
Tous péroraient, pleuraient, disaient des oraisons.
Derrière le cercueil, temps des morts, il pleuvait.
Les amis chuchotaient en entrant près des tombes.
Certains remontaient leur col, fermaient leur manteau,
Les fleurs écarlates s’étalaient en nombre.
Le goûter et le souvenir, c’est pour tantôt.
Plus tard on oubliera, la morte, le notaire.
Nous chanterons, jetant au ciel des sorts.
Oubliera-t-on avoir eu un père, une mère ?
Ah ! si l’humain pouvait apprivoiser la mort.
un enterrement, poème ©Jack Guerrier 2021