Photo ©Jack Guerrier 2020
Quelques pierres éparses posées
parmi un tapis d’herbes folles
la main qui se perdant dans l’onde
brouille les traces du miroir
le flouté des visages bruts
l’éclat bref du soleil l’œil sec
cillant entre l’eau la lumière
fuyant le présent le passé
l’irréparable lâcheté
les faits inavouables et
les cordons coupés entre les
êtres plantés jalonnant les
piquets bordant les pâturages
la main se mouvant s’émouvant
ressassant les bribes les fétus
tentant l’aventure déchue
depuis hier la mort rôde en nous
d’amont en aval avalant
années mois jours heures minutes
l’impréparation à subir.
© Jack Guerrier 2020. In Entrevues derrières les orées. Tous droits réservés.