Le train qui emmène de Lisbonne à Caiscais passe par une bonne dizaine de villes de la banlieue ouest . Nous longeons le Tage jusqu'à son embouchure. Les paysages côtiers sont souvent très beaux. Ce qui n'empêche pas de voir les immeubles lépreux, d'imaginer la misère derrière les linges qui sèchent aux fenêtres. Le feulement de la voix féminine annonçant les destinations à fur et à mesure du voyage est une récréation. Dans les wagons, les gens sont occupés par eux-même, ou inoccupés. Des collégiens jacassent et rient très fort avant de s'égrainer de station en station. Contrôle systématique des billets. Un passager qui descend et remonte un wagon plus loin. Le fuite à l'arrivée, les formes humaines qui marchent vite, vers quel destin ?
J.G 2017
Photo Jack Guerrier 2017